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Peut-on cultiver sans chimie ?
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4 février 2017

Les limites de l'agriculture biologique

   AT-Monoculture-2008

 

    Certains pourront être surpris par cette agriculture prétendue si biologique. En effet, il est stipulé dans l’article 12 du RCE n°834/2007 que « en cas de danger immédiat menaçant une culture, les producteurs peuvent avoir recours à des produits phytopharmaceutiques disposant d’A.M.M et dont la substance active est listée à l’annexe II du règlement CE n°889/2008. L’usage de ce type de produit doit être justifiée et limité. Leur utilisation doit uniquement être utilisée  pour lutter contre des organismes nuisibles ou des maladies particulières pour lesquels on ne dispose ni d’alternatives biologiques, physiques ou par la sélection des végétaux ou autres méthodes de gestion efficaces. Dans ce cadre, les utilisateurs conservent des documents justificatifs attestant la nécessité de recourir à l’emploi de ces produits. En application de la législation nationale en vigueur, la mise sur le marché, l’utilisation et la détention par l’utilisateur final de tout produit phytopharmaceutique sans Autorisation de Mise sur le Marché sont interdites (article L.253-1 du code rural et de la pêche maritime) et constitue une infraction pénalement répréhensible (article L.253-17 du code rural et de la pêche). L’annexe II du Règlement CE n°889/2008, modifié par le règlement CE n°354/2014 paru le 8 avril 2014, liste l’ensemble des substances actives des produits phytopharmaceutiques, qui sont autorisées en Agriculture Biologique dans le cadre de la protection des plantes. Il s’agit d’une liste positive car les substances actives non présentes sur cette annexe ne sont pas autorisées en Agriculture Biologique. Les conditions spécifiques d’utilisation pour chacune des substances actives sont également explicitées dans cette annexe. On trouve ainsi 7 catégories de substances actives réparties en fonction de leur nature et mode d’utilisation :

1) les substances d’origine animale et végétale,

2) les micro-organismes utilisés dans la lutte biologique contre les ravageurs et les maladies,

3) les substances produites par des micro-organismes, 

4) les substances à utiliser dans les pièges et/ou les distributeurs,

5) les préparations à disperser en surface entre les plantes cultivées,

6) les autres substances traditionnellement utilisées dans l’agriculture biologique, 

7) les autres substances.

Bien que non nommément cités, les moyens de lutte biologique utilisant des macro-organismes sont autorisés dans les systèmes de production en agriculture biologique. L’utilisation de macro-organismes est autorisée dans les systèmes de production en Agriculture Biologique, comme moyen de lutte biologique à condition, que ces macro-organismes ne soient pas obtenus à partir ou issus d’Organismes Génétiquement Modifiés. Même si cette catégorie de produits n’est pas listée à l’annexe II du RCE n°889/2008(hors champs produits phytopharmaceutiques), elle est autorisée par le biais de l’article 4, a), i) du RCE n° 834/2007. » http://www.agencebio.org/sites/default/files/upload/documents/3_Espace_Pro/guide_intrants_1015.pdf

 

    Il est aussi possible que des traces de pesticides soient présentes dans certains produits biologiques même si l’agriculteur n’en utilise pas. En effet, certains pesticides comme le lindane peuvent rester dans le sol durant une vingtaine d’années. Aussi, il suffit qu’à côté de l’exploitation agricole biologique se trouve une exploitation conventionnelle pour que les pesticides soient amenés avec la pluie, la force du vent à plusieurs centaines de mètre, voir même de kilomètres sur une exploitation biologique. Le label « Agriculture Biologique » autorise un certain taux de pesticides en raison de certaines parcelles exposées sans le vouloir aux pesticides. Aussi, nous avons rencontré un agriculteur biologique qui ne nous a pas répondu sur le taux de pesticides autorisé. Encore une fois, ceci met en évidence les limites de cette agriculture qui se présente si naturelle.  

De plus, certains pesticides naturels utilisés en bio sont très néfastes pour l’environnement. L’huile de Neem est autorisée dans l’Union Européenne en tant qu’insecticide alors que c’est un perturbateur endocrinien. Elle entraîne également des malformations chez les larves d’abeilles qui peuvent en mourir. Même si la France en a interdit son utilisation, ce n’est pas le cas pour le reste de l’Union Européenne.

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