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Peut-on cultiver sans chimie ?
Peut-on cultiver sans chimie ?
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4 février 2017

De nouvelles techniques qui permettent la régénération du sol

    Différents facteurs entrent en jeu afin de cultiver dans les meilleures conditions. Tout d’abord le climat, le sol ou encore l’association entre les plantes.

Le climat doit donc être pris en considération. Toutefois, il est possible de cultiver malgré cet aléa naturel, en se munissant de serres, de châssis, de voiles d’hivernage.

 

La rotation des cultures

 

    La rotation des cultures est également importante.

Exemple d’une rotation de culture

Elle permet en effet au sol de ne pas s’épuiser en matières organiques, et ainsi d’obtenir de meilleurs rendements. Elle permet également d’éviter le développement trop important de parasites, de mauvaises herbes et de maladies. La rotation des cultures peut s’effectuer sur quatre ans, en divisant la parcelle à cultiver en quatre parties. Il faut donc se munir de quatre espèces de familles botaniques ou de physiologies différentes et d’une année sur l’autre alterner les cultures. Il est préférable d’attendre trois ans avant de replanter une espèce au même endroit.

   Les plantes n’ayant pas toutes la même physionomie, chacune a des besoins nutritifs différents. Prenons pour exemple la betterave qui est demandeuse en potassium mais ne l’est pas en azote, à l’inverse du blé qui est lui demandeur en azote mais pas en potassium. Ainsi, ce dernier se présente comme le meilleur successeur ou prédécesseur de la betterave. En effet, cela laisse le temps aux micro-organismes du sol de réalimenter celui-ci en potassium assimilable par les plantes. D’autre part en monoculture, le colza, grand demandeur de souffre assimilable (sulfate) va avec le temps épuiser le sol en sulfate. Ainsi, la monoculture de colza participe à l’épuisement des sols car la vitesse de transformation du souffre par les micro-organismes est inférieure à celle d’absorption des plantes en sulfate, d’où l’utilité de la rotation des cultures.

D’autre part, le système racinaire renforce l’importance de la rotation des cultures. Certaines plantes comme les luzernes ou le seigle ont effectivement un système racinaire pouvant atteindre deux mètres. Une fois la rotation des cultures effectuée et les cultures ramassées il servira de matière organique au sol. Aussi, le fait de laisser les racines après que la rotation ait été effectuée permet aux futures racines d’accéder aux « galeries » préexistantes. De même, cela permet une meilleure aération du sol et facilite notamment la remontée d’éléments biologiques (potassium….).

Enfin, la lutte du parasitisme et des mauvaises herbes est possible grâce à la rotation des cultures.

En effet, chaque plante nécessite un certain travail préalable différent du sol qui peut entraîner le développement d’adventices. En alternant d’une année sur l’autre des plantes de physiologie et de famille différentes nous allons réduire la pullulation en mauvaises herbes et en insectes ravageurs. C’est ainsi qu’en monoculture de blés par exemple, au cours des années, les graines des mauvaises herbes et les œufs des insectes ravageurs demandeurs de blés augmenteront de façon significative et entraîneront à terme l’infertilité du sol. La rotation des cultures est donc également un moyen de faire des économies en herbicides et pesticides.

 

    L’agronomie étant trop dépendante du labourage, des engrais, des pesticides, l'agriculture biologique cherche au contraire à se concentrer sur la lutte biologique ainsi que le semis direct sous couvert.

Notons que le labourage est très néfaste pour l’environnement à l’inverse de ce que l’on pourrait penser. En effet, le CO2 et le méthane alors contenus dans le sol se retrouvent dans l’air et contribuent au réchauffement climatique. D’autre part, retourner la terre c’est aussi retourner les micro-organismes qui s’y trouvent. Ainsi, la couche supérieure du sol prend la place de la seconde couche. Or, elle contient les matières organiques dont se nourrissent les micro et macroorganismes, c’est pourquoi une fois cette couche retournée ces derniers n’ont plus besoin de remonter afin de se nourrir. Cela entraîne donc un manque d’aération du sol, car les vers de terre ne creusent plus leur galerie qui participaient alors à l’oxygénation du sol, mais aussi à la lutte contre l’érosion du sol via l’absorbance de l’eau. Le sol meure également dès lors que les micro-organismes aérobies (qui ont besoin d’oxygène pour vivre) n’ont plus d’oxygène en profondeur après avoir été labourés. Le labourage entraîne aussi la mort des organismes du sol en les exposant à la lumière. Par conséquent, la mort des organismes du sol va entraîner la mort de ce-dernier.

 

Le semis-direct sous couvert : une alternative au labourage

   

Le semis-direct sous couvert se présente comme une alternative plus respectueuse du sol et de l’atmosphère. Il s’agit de déposer sur le sol unecouverture végétale. Cette dernière va disparaître par biodégradation, ce qui enrichira le sol avant de recevoir une deuxième culture. En effet, cette pratique est souvent utilisée en tant que culture intermédiaire ; le travail du sol se fait sans l’intervention vention de la « mécanique ».

Photographie de semis-direct sous couvert Par ailleurs, elle lutte contre les adventices car le sol ne se trouve plus à « nu », une « couverture végétale » sert de protection. Aussi, cette pratique limite donc l’érosion des sols, le ruissellement et ainsi les inondations.

 

    Le semis direct sous couvert est aussi une source de fertilité, il s’agit de cultiver des engrais verts aussi appelés « fabacées » qui fixent l’azote de l’air grâce à une symbiose avec des bactéries : les rhizobia. Ces dernières transforment l’azote atmosphérique en azote assimilable par les plantes. Les bactéries se trouvent dans les nodosités de la plante.

On parle de symbiose car la plante abrite la bactérie et lui donne du glucide synthétisé lors de la photosynthèse. En échange, la bactérie lui donne de l’azote qu’elle peut assimiler. Ces plantes sont qualifiées d’engrais verts car elles ne nécessitent aucun ajout d’engrais puisqu’elles pratiquent cette symbiose avec les bactéries. Aussi, lorsque la plante a assouvi ses besoins en azote elle libère le surplus dans le sol. Il est ainsi disponible et sous forme assimilable pour les autres plantes.

Schéma d’une racine et de ses nodules

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